Benoît et le grand tour.
Titre provisoire du nouveau roman auquel je viens de m'attaquer. Deux voies s'ouvrent à moi, celle du libre court ou celle qui part dans des recherches avant de le coucher sur le papier, j'ai fais un minimum dans ce sens, juste pour me renseigner et laisse divaguer ma plume sur le papier.
Je vous le présente.
Préambule.
Le soir du 4 janvier 1750, rue montorgueil à Paris. Ils ont bien fait la fête! Ivres, ils s'adonnent à des actes de sodomie en peine rue. Cela n'est pas rare dans les rues de Paris à la tombée de la nuit en cette époque.
Ils, qui sont-ils? Bruno Lenoir, jeune homme dans la vingtaine, cordonnier de son état. Jean Diot, gagne-petit (domestique) quarante ans. Ils sont surpris par la patrouille du guet, qui les interpelle et conduise en cellule.
Ils seront jugés et condamnés à la peine capitale, ils feront appel.
Le sentence dans l'opinion est jugée sévère. En principe le lieutenant de police dresse procès verbale, condamne à une amende ou quelques jours à Bicètre tout au plus.
Le parlement de Paris confirme la peine par son jugement du 5 juin 1750.
Il est dit dans l'arrêté que c'est pour l'exemple afin de décourager la jeunesse à ces pratiques!
Mais il apparaît au contraire que cette sentence aiguise la curiosité de celle-ci, une peine de longue durée serait passée inaperçue, comme la clémence souvent donnée.
Le 6 juillet 1750, soit un mois après alors que la coutume veut que la peine soit exécutée immédiatement après sa proclamation, donc le 6 juillet 1750 les deux amants sont brûlés vifs en place de grève à Paris.
Ils seront les derniers condamnés à mort pour fait d'homosexualité en France.
En 1791, le nouveau code civil abandonne toutes sanctions pour acte de sodomie et sexualité "invertie" entre adultes consentants.
Chapitre 1
(Au hasard de la conversation et où la porte d'un tripot changea la ligne de vie.)
En cette période du siècle des lumières, l'agitation autour du savoir allait bon train, les lieux de débauches aussi ne manquaient pas de visiteurs, c'était deux des aspects qui alimentaient la vie de cette ville, certes le commerce n'était pas de reste. Maître François tenait un tripot dans la rue du vide gousset dans cette ville provinciale. En ce lieu, outre le fait que les jeunes noblions et bourgeois, mais pas qu'eux, des plus vieux aussi partageaient parfois les après midi en dilettante, dans des jeux d'argent. Maître François ne gérait pas seulement cette partie de l'établissement, il servait bien sûr des boissons, mais aussi des assiettes à ceux qui les quémandaient. En étage quelques chambres pour le repos de voyageurs harassés par la route, voir celui du guerrier avec des belles officiant dans la rue où non loin de là.
Des lampes à huile éclairaient les salles plus où moins sombres, un jeune apprenti veillait sur elle entre autres tâches qui lui étaient dévolues. Devant la cheminée, des femmes s'occupaient des mets qui mijotaient pour les éventuels désirs des clients ici présent.
Maître François veillait sur son apprenti comme sur la prunelle de ses yeux, il avait le souvenir d'un mâle d'âge mur qui avait le goût pour ces garçons, le surprenant un jour à la limite de l'action, le pantalon bien bas, il l’attrapa par le fondement et le mit hors de ses murs l'invitant à ne plus fréquenter les lieux.
Ici la gent féminine n'a pas vraiment sa place pour partager les jeux, leurs salons particuliers en faisant meilleurs offices ouvertes aux choses des lumières, quelques érudits en poussaient les portes et chez elles pas de discrimination entre hommes et femmes.
Dans cette rue du vide gousset, il y avait d'autres tripots moins regardant sur la mixité qui les fréquentait, et quelques nobles ou bourgeois en mal de canailleries s'aventuraient en ces lieux.
Le bâtiment de maître François était dressé à l'angle de la rue du vide gousset et celle du pas de la mule, en son arrête une niche où trônait une vierge avec l'enfant jésus dans ses bras, elle indiquait avec son regard le chemin d'une église qui ce trouvait au bout de la dernière rue nommée. Parfois ces niches avec des animaux ou autres symboles informent le passant sur le nom de la rue. Ainsi un boeuf annonçait la rue du boeuf. Dans ces rues plus ou moins étroites, les gorets étaient les nettoyeurs de service, ils étaient en totale liberté pour cette besogne.
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Dans ces rues plus ou moins étroites, les gorets étaient les nettoyeurs de service, ils étaient en totale liberté.
Joséphine, Hubert Pierre-Marie de Pompiac, fils du marquis de Pompiac était un jeune homme qui s’approchait de ses vingt printemps, il était un des habitués du lieu, soit pour jouer, soit pour deviser sur les idées novatrices qui ce faisaient jour et des nouvelles qui venaient du nouveau monde, il ce disait que les colons avaient beaucoup de doléances envers l'Angleterre, la colère grondait et l’imminence d'une rébellion n'était pas loin.
Ce soir là entre jeux et dissertations autour de la décision Anglaise, suite à la guerre de sept ans (1756-1763) entre la France, l'Espagne et l'Angleterre, cette dernière ruinée vota une levée d'impôts sur les colonies du nord américain, il y a aussi en 1763, la lettre de Voltaire concernant le procès Calas, condamné à mort, exécuté dont l'innocence était pourtant évidente... tout cela alimentaient les conversations dans tous les niveaux du pays.
Le jeune marquis, ce soir là, dévalisa les bourses de ses comparses et put fêter ses vingt ans avec eux en vidant quelques pintes de bon vin avant de rentrer au domaine. Le soleil était au couchant, le soir étirait son rideau dans les cieux, il sortit avec d'autres compagnons et ce dirigea vers une place où était à attendre plusieurs coches qui les porteraient en leurs domiciles, ces calèches appartenaient aux diverses propriétés. Le jeune homme avait belle allure, la chevelure noire comme un geai, longue, ondulée, un visage fin, le nez bien dessiné, le regard vert qui en rajoutait à son charme, il est plutôt grand et sa tenue le met bien en valeur, il n'est pas fière, semble abordable pas comme bon nombre de ses pendants qui marquent leurs dédains au petit peuple, et même à la bourgeoisie qu'ils ne supportent que dans les affaires. Joséphine dans son pantalon serré et souple, portait à droite, botté de cuir marron et lustré, la veste brodée et une chemise à jabot lui donne une belle élégance, il attire une cour de jeunes gens, demoiselles et jouvenceaux, pour son érudition et pavoiser à ses côtés pour ces derniers.
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