Desirdhistoires...43
Désir des mots
Jeu 43
Les Mots.
La récolte de Des mots, une histoire 43 a donné ceci comme mots imposés : triptyque – cheminée – essentiel – biscuit – circonvolution – abbatiale – licorne – porte – masque – destinataire – délicatesse – hybride – douce – guignolet – lécher – désemparé – suriner – châtaigne – vache – platane – dérapage
Dans les voiles...
Après s'être laissé aller, Thierry reprend ses esprits. reste un long moment dans le silence d'un masque, heureux et désemparé à la fois de ce dérapage non contrôlé. touché par la délicatesse de Dominique.
S'appuyant contre le manteau de la cheminée où trônait une statuette représentant une Licorne, statuette en bronze, à ce moment précis l'essentiel de sa pensée était dans sa réaction, plus étonnante encore...pour lui, que l’apparence douce de son ami. Les mots venaient le suriner sur l'écran rose pâle de son cerveau, agacé, agité par eux...finalement de retour vers la table basse, il trempa un biscuit dans la tasse de café, il ce décida à la question...
- Dominique...
- Oui...
- Je ne comprend plus rien...éclair moi.... tu es homo, je le pense vu ce qui c'est passé entre nous... et comment dire..
- Vas-y, je sens la deuxième question venir...
- Hum!...pas simple....bon...depuis combien de temps penses-tu à moi?
- Pour la deuxième, celle qui semble nous concerner...dès que je t'ai aperçut la première fois... au club!
- Oh!...mais ça remonte à loin.... oui c'est bien loin...
- Oui, en effet, je ne te dis pas comment mes soirs, mes jours furent agité, sans compter nos rencontre, nos sorties, comme cette visite d'une Abbatiale en Bourgogne où j'ai faillit déclarer ma flamme pour toi, lâchant quelques mots évocateur en admirant un triptyque sur l'autel de la salle des prières. Oui... je t'aime depuis le début... tout en moi n'est que circonvolution, tout s'enroule comme un ressort...il fallait qu'il ce détende...rappel toi... quand je tenais cette lourde porte et que j'effleurais ta main...un signe, tu en étais le destinataire...tu ne la pas reçut, ou perçut...
- Oui... maintenant que tu le dis... je ne l'avais en effet pas perçut.
- Pour répondre à la première question... de puis mon enfance, j'ai compris que quelque chose en moi était hybride, je ne m'intéressais pas aux filles, j'aimais mes potes... si j'avais pu...osé... nous aurions eu de belles soirées à réviser nos devoirs..
- Oui...je vois... et moi, je ne comprend pas...je ne suis pas attiré par les mecs, et ce matin, spontanément je réagit à ton cadeau, là... je suis un peu perdu... je te l'avoue...déjà hier soir...j'étais perplexe du baiser que tu me donna... et moi, ce matin, qui te saute dessus...
- Thierry...mon coeur..laisses toi aller...écoutes tes sentiments...
- Oui, je vais faire le vide... tu as raison...
- Hum! et tes sentiments... ceux procurés par ces baisers..tu les vois comment?
- Heu!...de l'amour, rien que de l'amour...
- Avec..
- ... Toi... bien sur... mais cela fait il de moi un homo...
- Pas forcement... tu peux aimer les filles... et un mec aussi, en l’occurrence...
D'une façon lascive, Thierry trempa une petite cuillère dans le pot de miel, la porta dans sa bouche en fit fondre la texture, la sucer, pour mieux la lécher, acte provocateur!... Dominique lui répondit en le galochant... Plus de doute pour Thierry, une certitude pour Dominique, leur amour était scellé.
- Bon, ce n'est pas le tout, si nous allions fêter cela à la campagne...dit Thierry.
- Je te suis mon amour...
Ces mots ne le choquent pas, ne le choquent plus, au contraire, il les prend comme un sucre d'orge et en déguste la saveur...
Sur la route, ils ce retrouvent en bord de Loire, s'arrêtent sur une place bordée de platanes qui commence à donner de l'ombre. Petite douceur de le mi-journée commencé par un verre de guignolet-kirsch, trinquant à l'enlacement des coeurs... Un repas en tête à tête, puis une promenade au coeur des prairies, des champs, des vallons verdoyants, au loin, une vache paisse dans un pré, elle semble seule... le troupeau est peut être en contre bas... ils ne le saurons jamais.
La nuit arrive, elle sera pour nos amoureux dans cette chambre d'hôtel d'un autre temps, ou le papier jaunie délivre son effluve poussiéreuse, un évier rappelant l'époque de la cuvette et du broc en acier émaillé, un clin d'oeil au début du 20ème siècle et derrière ce décor ce niche le confort d'aujourd'hui.
Demain ils prendrons la direction de l'Ardèche, où ils dégusterons la confiture de châtaigne... douce et sucrée comme leur amour....
Laissons les s'aimer.