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Le blog de covix-lyon

un début (14)

26 Juin 2009 , Rédigé par covix Publié dans #souvenirs

      Le mercredi c’est le branle bas de combat, il y a le marché à Lannemezan, c’est un grand marché avec les bestiaux, les volailles, le grain, fruits et légumes fromage et de quoi s’habiller et chausser, un car nous y transporte tôt au matin, vers six heure, il tire une remorque où sont entassés cochon, vaches, veaux et brebis, sur le toit trône des paniers en  osiers dans lesquelles il y a des poulets et lapins, pigeons et autres volatiles, des sacs avec des plants de poireaux etc. c’est un car rouge un Berliet je crois, avec son long museau devant, ce mercredi là j’accompagnais le monsieur au marché, le car était déjà pas mal chargé, vu du dehors il faisait penser au bus des indes surcharger de paquets, dedans des banquettes en « cuir » dure, il démarre, montera-t-il la côte, je me pose la question tellement je le sens poussif, c’est difficile mais nous sommes en haut, je pousse un ouf de soulagement dans ma tête, encore un arrêt qui dessert les deux villages d’après, et on repart, arrivé en ville c’est la pagaille organisé, les cochons on leur place sous les platanes, les bovins sur la place du château, les moutons plus loin, près de l’église il y a la hall aux grain et celle des volailles, il y a une paire de poulet et des lapins à vendre, les tractations vont bon train, c’est vendu, nous faisons le tour du marché, il m’achète des sandales en corde et une pair de sabot avec les chaussons qui vont bien, je suis gâté, nous rentrons, c’est la fête ! deux tranches d’entrecôtes, faut dire que nous mangeons du poulet, du canard et du lapin, œuf et jambon, donc une pièce de bœuf ,c’est exceptionnelle, je l’appris.
    A Paris, le dimanche on avait le traditionnel poulet grillé au four, j’aimais bien, la chair était molle, tu pouvais manger les os sans t’en apercevoir, la mon premier poulet, c’était autre chose, une chair bien musclé et ferme, une saveur relevé, et les os…aïe mes dents, les premiers morceaux j’avais du mal à les manger, c’était diffèrent, mais je changeais vite et les dévorais. Dans les champs de maïs les premières rangées servaient de tuteur aux plants d’haricots Tarbais, que nous récoltions et mettions à sécher au grenier. Quand les pompons de maïs étaient sec, pour fortifier l’épi, on coupait la tige au dessus, et les vaches s’en régalaient, une fois la semaine, je les étrillaient et passais la brosse sur leur robe, chaque jour je refaisais la pailler aussi, et pareil une fois la semaine, le tombereau devant l’étable, je sortais le fumier que nous déposions dans un champs qui serait labouré, j’avais un dada, c’étais d’attraper les lézards et je me défendais bien à ce jeu, je les posais sur ma main ou mon bras, les gens étaient étonnés à cause des morsures éventuelles, ma fois ça ne mets jamais arrivé. Le long des chemins il y avait des noisetiers, et quand les noisettes semblaient mures j’en attrapais et les mangeais, j’aimais cette saveur quand elles étaient fraiches. C’était une année à champignon, et en gardant les troupeaux, je me promenais dans les bois et cueillais des ceps, nous en mangions un peu, mais surtout posté au bord de la route on en vendait aux automobilistes qui passaient, ça ce vendait bien et à bon prix. Les deux mois touchent à leur fin, la dame avait quelques appréhensions en me prenants, car avec un Bordelais dans une expérience précédente ils furent déçut, en partant j’avais en plus de ma valise, un carton avec des trous d’aération et dans ce carton une paire de poulet vivant…J’étais triste de partir, je ne savais pas si je reviendrais l’année suivante, le voyage à l’envers, vers Tarbes que nous visitions un peu, le train n’étant que le soir, et surtout la maison natale du maréchal Foch, cela me semblais vieillot et poussiéreux, mais intéressant pour l’histoire que j’aime bien, retour à la gare, les adieux sur le quai, et en route pour Paris.
     Comme j’ai depuis petit des problèmes de sinus et de gorges il fût décider que je serais opéré, mais avant il me faut un séjour près de la mer pour me iodé il paraît, donc direction la Bretagne, dans un lieu dit  près de Porspoder, pratiquement le mois de Septembre, la maison était fini de construire mais il n’y avait pas encore l’électricité, on mangeait à la bougie, pas loin un crique, je ne suis pas hardi avec la mer, mais je barbote, le soir lje lit mon prix à le lampe de poche.
    En face, une ferme, ou j’allais chercher des œufs, du lait, du beurre, voulant savoir comment on le faisait avec la fermière un jour je tournais la baratte. Il faisait beau, un jour de pluie au moment de l’équinoxe avec une mer agitée. Ma mère et moi avions pris le train à Montparnasse, jusqu’à saint Brieuc, là on changea et un « tortillard » nous mena à Brest, il allait tellement vite que nous pouvions descendre cueillir des pâquerettes et remonter dedans…une machine à vapeur, à Brest un car nous amena vers nôtre destination. L’homme de ma mère rentré d’Algérie, nous rejoins avec sa moto, il me balada dans les petites routes du pays c’était génial, il avait bien changé, pris de l’embonpoint, il était plus homme, après ce séjours nous retournons à Paris, je passe sur le billard, endormi avec un masque, je me réveil en plein milieu de l’opération et entends le chirurgien qui dit « il se réveil, vite le masque » ce qui arriva et me voilà de nouveau dans les pommes, une fois fini, j’ai la gorge qui me brule, le médecin prescrit à ma mère de la viande hachée mais pas chaude, chouette, je l’aime crue, des purée de légumes la aussi pas trop chaude, purée de banane et des glaces…je me frottais les mains dans ma tête, une fois la cicatrisation fini, je gagnais ma nouvelle école et classe de merde.
      En Algérie, il y avait une rébellion contre le Général De gaulle, c’était la naissance de l’OAS, en métropole aussi elle s’activait.
     Mes parents, avaient trouvé dans la même rue un deux pièce sous les toits, ils y habitèrent et moi j’étais en rentrant de l’école dans cette chambre ailleurs, je descendais les six étages sans ascenseur et remontais de l’autre côté itou, et mangeait là-bas, pour la grande toilette cela ce passait aussi dans cette partie de l’habitation. Le frère de mon beau père rentrais lui aussi d’Algérie, et dormis un certain temps avec moi, une nuit j’ai eu peur, une violente explosion, le vasistas ce souleva, et comme le lit était en dessous, j’ai craint que les vitres ne ce brisent, il n’en fût rien, c’était une bombe qui explosa vers les cuisines de la maison de retraite juste à côté. J’entendis aussi un gros bruit inhabituel, c’était des chars qui passaient dans le secteur, à chaque carrefour important des flics casqués, et mitraillette au poing, devant certains édifice public important des barrages avec des sacs de sables, cela m’amusais, ces soldats en factions, ces flics sur le qui vive, une ambiance de fou !

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J
Ah, ces camions Berliet, je me souviens bien de ces devants imposants et de leurs airs poussifs en haut des côtes, par chez moi, il y en avait beaucoup qui transportaient des blocs de granit pour mettre sur la côté afin d'en faire une digue... il nous arrivait, gamins, de monter à vélo la côte plus vite qu'eux, c'est vrai que c'était dangereux, mais voit on le danger à cet âge !!Je suis retourné dans la région, j'ai halluciné par l'étroitesse des routes qui me paraissaient immennses à cette époque !!Descends du TGV maintenant pour cueillir des paquerettes, tu m'en diras des nouvelles ??!!Bonne soirée, Jj
C
<br /> Notre regard n'est en effet pas même quand on est enfant.<br /> Quand au route c'est vraie qu'elle sont souvent étroites<br /> Je n'oserais même pas...de peur d'être décoiffé!<br /> Bisous<br /> <br /> <br />
M
<br /> J’allais avoir sept ans, nous débarquions en Algérie. C’était pendant l’été 1960. Mon Père officier supérieur nous délocalisait ma mère, mon frère ainé et ma sœur bébé à Oran. Famille de militaire nous étions susceptibles d’être des victimes de la guerre qui y faisait rage. Les enfants de militaires nous allions avec un carton d’identité autour du coup à l’école et toujours accompagnés de plusieurs adultes jamais rassurés. Nous entendions des bombes explosées, ce n’était pas rare. Ton texte me fait repartir dans ces souvenirs d’enfance dans ce pays resté pour moi très beau… Merci Covix de m’offrir mes souvenirs pendant la lecture de ce que tu racontes. Je n’ai jamais été opéré des amygdales mais je me souviens des conditions dans lesquelles ma sœur a été opérée à Marseille en 1964… J’ai été très impressionné par toutes les glaces qu’elle aura eu le droit de manger ! @mitié de Metz, Marc. Bonne journée à toi.<br /> Nous avons quitté l’Algérie au début de l’été 1963. A la rentrée des classes nous étions en Martinique : une autre histoire. <br />
C
<br /> Bonjour Marc<br /> C'est un plaisir que te lire, et de partager ces souvenirs<br /> Bonne journée<br /> @mitiés<br /> Covix<br /> <br /> <br />
B
Toujours aussi bon, bonne journée
C
<br /> Bonjour Beranger<br /> Merci pour ton passage, (oui, j'ai l'habitude de tutoyer, il ne faut pas m'en vouloir) c'est sympa.<br /> A toi aussi<br /> Covix<br /> <br /> <br />