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Le blog de covix-lyon

un début

13 Juin 2009 , Rédigé par covix Publié dans #souvenirs

Au centre du village il y avait la mairie, mairie où on accédait par deux escaliers en arc de cercle qui arrivait sur un perron, sous la mairie un lavoir du 19 ème siècle, sans doute du même âge que le bâtiment, lavoir classé aux monuments historiques.
  Puis plus en arrière l’église, sur la droite de la mairie, en retrait, arrivait cette pente et à ces pieds la boucherie charcuterie, à l’angle de la route sur la place, un bar, dans cette salle on y voyait des films, que le cinéma ambulant nous projetait, (immortalisé par Philippe Noiret dans Cinéma Paradisio)
    A gauche de la mairie une route qui descendait  vers l’école et le préventorium, ce dernier était tenu par les Sœurs de St Vincent de Paul, avec leur célèbre cornette,  près du préventorium, une maison cossue, la habitait la veuve d’officier supérieur, colonel ou général, je ne sais plus, avec ma mère nous y habiterons un moment juste avant de partir pour Paris.
     Dans la « rue principale » en partant de nôtre ferme, donc sur la gauche, une ferme voisine, puis une maison où habitait la sœur de mon beau père et son mari, ils travaillaient à domicile, deux machines à tricoter, et ils fabriquaient des marcels et slips en coton pour je ne sais quel industriel, une autre maison mitoyenne, des personnes d’un certain âge dirons nous, je les aimaient bien et c’était semblent il  réciproque, le monsieur aimait les tulipes et je ne détestais pas cette fleur il me donnait souvent des oignons pour que je le plante dans la bordure de l’allée du jardin.  Puis un sentier qui menait je ne sais où sans doute dans l’arrière cour de la maison suivante, une ferme aussi, le fils qui avait 14 ans me taquinait à chaque fois que je passais par là toujours une cafougnette à me dire. Surtout quand j’allais à la garderie chez les bonnes sœurs, j’avais un petit panier en osier dans lequel était mon quatre heure.
-    Bernard, tu as quoi dans ton panier, il aimait me poser cette question car c’était la réponse qui le faisait rire !
-    Mon casse croute et ma « chopine »
   Ce mot là le faisait rire, » ma chopine », un petit bout haut comme trois pommes avec sa chopine !
     Bon un peu de vie de famille, parfois on mangeait chez les grands parents, le grand père que j’aimais bien et il me le rendait, était comme tous les hommes d’un certain âge marqué par le temps, une casquette sur la tête, les yeux plissées, une grosse moustache qui lui cachait les lèvres, je le vois toujours en train de manger la soupe, avec les Sleurps de rigueurs et sa moustache qui recevait du bouillon, avec le revers de la manche de veste, en velours marron ou vert foncé, il l’essuyait. Le papy et son fils s’engueulaient souvent à cause de la guerre, chacun trouvant le sienne plus dure que celle de l’autre les tranchées face au maquis ! Bon moi je ne comprenais rien à ces histoires mais bon ! Je ne suis pas va-t-en guerre, mais sauf le respect pour ces pauvres types qui n’ont rien demandés, je hais cette guerre, de tout temps je l’ai haï, ne me demandé pas pourquoi, je n’en sais rien mais c’est comme cela.
   Le papy me faisait monter sur la jument et sur son dos depuis la cour on entrais dans l’étable, oui ce n’est pas une erreur, les vaches et la jument avaient le même toit. Il s’amusait de me voire rire quand elle ce « bourriquait » sur le dos dans la cour.
   Je le vois encore, quand on attendait la batteuse, le sol balayé, des gerbes de blé posées la et avec un fléau je le regardais battre ce tas pour en extraire le grain.
      Le battage était l’occasion de grande « fêtes »dans les fermes. Mais il était très malade et restait alité, il avait un cancer généralisé, et il luttait contre cette saloperie.
   Jusqu’au jour où il resta cloué au lit.
   Mais bon un souvenir encore de mes âneries ! Mes parents étaient partis un soir au cinéma à Gray voir un film dit noir, un policier en quelque sorte, histoire dans le ‘’milieu’’ avec des prostituées et un enfant enlevé, je ne l’ai pas vu évidemment, mais ma mère ma souvent raconté cette partie de l’ânerie le reste est dans mon souvenir.
     Pendant qu’ils étaient au cinéma je dormais dans ma chambre, sauf que je fis un cauchemar,  je voyait la ceinture du toit en feu, cela me réveilla, mais les yeux grands ouvert c’était pareil, j’avais la trouille dans le noir, mais cette fois là je m’habillas, descendis toujours dans le noir sans la lumière, dehors je voyais toujours ces flammes, bon je sortais de la ferme, allais chez l’oncle, personne, chez le sabotier, pareil pas de parents, bon je rentre à la ferme et vais chez les grands parents qui me gardent au pied du lit et je me redort,
  Suite côté mère,
-    Tu vois que l’on nous ait kidnappé le petit
-     Qu’es ce que tus vas chercher, laisses tranquille ton imagination,
   Ils arrivent à la maison.
   J’imagine les battements du cœur de ma mère quand elle vit le lit vide.
Le beau père la rassura et lui dit que j’avais du me réveiller et avoir peur, sans doute étais je chez ses parents, il vint me chercher et tout le monde fût rassuré.

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M
<br />  <br /> Tu m’offres avec ce très beau texte l’un de mes plus grands plaisirs ici sur vos blogs : celui que ce que vous écrivez avec talent me projette dans mes souvenirs souvent si différents des vôtres car je n’ai enfant, fils d’officier supérieur, jamais vécu au même endroit et toujours loin de toute ma famille ce qui aura été le cas toute ma vie puisqu’ici en Lorraine, je vis sans plus aucune famille depuis le départ de mes filles. J’aime le concept « avoir des racines », connaître leur histoire, en avoir été enfant acteur.<br /> Merci de me mettre avec ton très beau récit de ton « avant » au cœur des miens car j’en ai eu tellement dans différents endroits du monde.<br /> Merci Covix pour ce beau moment que je viens de passer dans tes mots et dans mes souvenirs heureux et paisibles d’enfant.<br /> @mitié de Metz, Marc. Bon dimanche à toi l’ami.
C
<br /> Bonjour Marc<br /> La chaleur de ton commantaire me touche droit au coeur, et je t'en remercie.<br /> Dans mon esprit, ce blog avait été envisager pour parler de ce parcous, puis j'en abandonnais l'idée prenant la forme qu'il a, les évênements récents faillir me faire taire sur mes 3 siles, l'un en<br /> pâtît d'ailleurs<br /> C'est en suivant le blog de Jj que je lui dois de repartir sur cette idée.<br /> bonne fin de journée et soirée<br /> @mitiés<br /> covix<br /> <br /> <br />
J
je crois que le passage de la guerre, ou l'anti-guerre plutôt, est le même chez tout le monde, nous sommes maintenant un peuple beaucup plus sage que nos ancêtres toujours prêts à en découvre par les armes, maintenant, probablement aussi parce que les armes ont nettement évoluées et nous promettraient un fin pus rapide, nous sommes plus sages de ce côté là, l'atrocité de la dernière guerre a certainement du nous calmer un peu...Quant au fait d'aller te blottir chez la famille (grands parents) alors que ta mère est allé voir un film "noir" je me doute de sa trouille au retour, pas cool !!Je ne connaissais pas le terme "cafougnette" à retenir !! enfin, j'vais essayer !!bonne journéeBisous,Jj
C
<br /> La nature de l'homme me rendrai plus prudent quand à son pacifisme, mais bon n'oublions pas que nous sommes manipulable, surtout quand on est jeune...<br /> C'est une expression, du Nord j'avais des amis à Douai.<br /> Bonne journée<br /> Bisous<br /> <br /> <br />