Début
Une aventure avec mon pote Josélito, de celle qui révolutionne un village, c’était un après midi d’été, du moins il faisait beau, chaud et il n’y avait pas écoles, Josélito avait sa grand-mère qui habitait dans un village voisin, par la route c’était long, mais par les chemins de campagne plus court. C’est à travers ce chemin ; que je connaissais bien pour avoir emmené les vaches au pré dans ce secteur. A oui, je me souviens aussi d’avoir goûté très souvent en passant dans ce chemin, des grappes d’un jaune très pâle et presque transparent ressemblant à des murs, ça sentait le sucre et avait un goût de miel, je les dégustaient avec gourmandise(enfin j’étais seul), oui facile !
Je dis à Josélito
- Monte dans la brouette, je vais te conduire chez ta Grand-mère.
J’avais une petite brouette avec laquelle je jouais et ‘’travaillais’’ au jardin, le voilà qui s’installe dedans, je prends les brancards et je pousse la chose, en avant à travers la campagne, un petit passage sur la route, il n’y avait pas autant de voitures que maintenant, nous sommes dans ce chemin qui mène vers l’écluse de la Saône, oui il faut la traverser ! Après une longue marche nous arrivons devant ce barrage, je pose la brouette, Josélito descend et nous nous engageons sur la passerelle du sas…
- Mais… les enfants qu’est-ce que vous faites là ? nous demanda l’éclusier qui nous avait vu.
- J’accompagne mon copain chez sa Grand-mère qui habite juste de l’autre côté, la maison là-bas.
- Voulez vous revenir, c’est dangereux de passer par là
Nous écoutons le monsieur qui nous donne des pommes et nous invite à retourner au village. On mangea les pommes, Josélito remonta dans la brouette et faisons le chemin à l’envers. Quand nous arrivâmes au village, on sentait une certaine agitation qui retomba quand les gens nous virent. Bien sur fallu donner une explication, je crois mais n’en suis pas sur, avoir reçut une rouste.
Quand on arrivait de Gray, la ville là plus proche, on passait Pringy un village avant la Saône, il y avait la gare desservant le secteur, la maison de la grand-mère de Josélito, un pont enjambait la rivière, et on traversait St Vallier et nous arrivions dans le village.( Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur, c’est un ensemble de commune avec une seule mairie, qui ce trouvait être à Beaujeu.)
Entre St Vallier et Beaujeu, à l’entré du village, il y avait ce qu’on appel un champs de foire, durant certaine période il y avait des tas de gravier, cela servait à réparer les routes, et quand il semblait vide, les gitans avec leurs belles maisons roulantes en bois vernis et hautes en couleurs s’y installaient.
Une intersection avec la route principale et une route communale menant vers l’école. Juste avant le champ de foire il y avait une forge où travaillait le forgeron, il refaisait les fers des chevaux bien sur mais aussi les cercles des chars, bref tout ce que l’on pouvait avoir besoin venant du travail du fer. Ce dernier avait un troupeau d’oies mené par des Jars…j’en avais peur, surtout quand ils me coursaient pour me pincer les mollets, sale bête !...
Suivant par où l’on passait le jardin de la maison était soit à droite soit à gauche de cette route en face du fameux champ de foire.
J’aimais en rentrant de l’école passer par là, j’étais attiré par ce monde des gitans, je n’en connais pas la raison, mais j’avais un peu l’impression d’être des leurs !...sans doute ce goût de ne pas rester au même endroit et de voir plein de nouveauté, la roulotte, les chevaux que sais je, et c’était aussi l’occasion de ‘’braver’’ les Jars, ces ennemis !
Revenons au jardin, il était coupé en deux, une parcelle pour les grands parents et l’autre pour nous.
La ferme faisait l’angle gauche de la route principale entrant vers le centre du village. Un haut mur depuis la maison suit le virage de la route, après le coude contre le mur un poirier, puis le portail en fer et un bâtiment annexe avec en bas une porcherie, et le poulailler, une porte à côté de la porcherie nous menait dans une cave. A l’étage un grenier avec la réserve de bois, j’aimais jouer ici. Je m y sentais bien, un mirador où d’un coté je voyais la route et de l’autre la cour de la ferme.
Devant ce bâtiment le tas de fumier, il me fût bien utile en étant petit… vous vous en doutez bien ! quoique j’avais là aussi un ennemi, un dindon qui venait me piquer les fesses…
Quand on entrait dans la cour par le portail face à lui une grande bâtisse, à gauche la partie habitation des grands parents, puis un portail en bois c’était la grange où l’on remisait le char, et la gerbière pendant la moisson, en période de fenaison, le char y entrait plein de foin et on le déchargeai dans le grenier au dessus de l’étable / écurie, oui la jument et les vaches logeaient ici, et nôtre habitation, une porte d’entré, un vestibule avec des étagères, des outils enfin ce qu’on peut trouver dans ce genre d’endroit, on y déposait nos chaussures ou sabots pour y prendre les chaussons, une porte nous conduisant vers la salle commune, et sur la droite un escalier qui vas vers les chambres, la mienne est à gauche en haut, elle donne sur la cour.
Durant la seconde guerre mondiale, elle abrita un officier allemand, le village du faite de son château et de ses points culminants semblait être un poste clé, cette officier… montait et descendait l’escalier au moins deux fois par jour… sous les marches de cette escalier étaient caché les armes du groupe de résistant du coin !...
Ce réseau auquel appartenaient mon beau père et un ami de la famille qui était lieutenant dans la légion étrangère. Sur le donjon du château était disposé un nid de dca et un pôle d’observation.
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