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L'homme tranquille…5
L’huissier avait appelé l’ascenseur, Marco est avalé par la machine qui monte au 2e étage, une fois au bout du couloir, il sonna à la porte de Messages and Co, elle s’ouvrit.
Une secrétaire l’accueillit et le fit attendre en ayant prévenu le directeur du lieu.
- Je pense que vous connaissez votre collègue Jean-Fabrice.
- Oui, étonnant qu’il ne soit pas là aujourd’hui.
- Je m’en doute, il est comment, je veux dire son comportement ?
- Un jeune homme, très aimable, toujours prêt à rendre service, très apprécié de ses collègues.
- Pas de jalousie ?
- Vous n’y pensez pas ! pourquoi toutes ces questions ?
- Je ne peux rien vous dire, mais votre patron ne manquera pas de vous en informer.
- Rien de grave ?
- Une façon de voir.
Sur le visage de la secrétaire, il ne semble pas inconnu à Marco, une certaine inquiétude, gravitée se lisait.
- Bonjour, Mr Lanon, Pierre de la Brousse, directeur de Messages and Co en France, allons dans mon bureau, nous serons bien mieux pour parler.
- Merci de me recevoir, je vous suis.
- Asseyez-vous, que me vaut votre visite ?
- Comme je vous l’avais laissé entendre au téléphone, il est arrivé un problème à votre collaborateur.
- Oui, j’ai cru le comprendre, et son retard m’inquiète, ce n’est pas dans ses habitudes.
- Hum ! je vais aller droit au but, ce matin il a été abattu devant sa porte.
- Quoi ! un long silence suivit, l’homme bascula en arrière sur son fauteuil
- Vous pouvez préciser !
- Oui, vous avez bien entendu, quelqu’un l’a tué ou commandité ce crime, car crime il y a, c’est la seule chose que nous avons en main, l’enquête ne fait que commencer.
- Ah ! merde alors, je ne comprends pas, un garçon comme lui, comment a-t-on pu lui en vouloir ?
- C’est justement ce que je cherche, parlez-moi de lui.
- Je ne le connais qu’en tant que collaborateur très efficace dans son travail, apprécié de ses collègues, j’ai une grande confiance en lui, je l’estime bien, il est jeune et promis à un grand avenir, et malgré sa jeunesse, je lui ai confié les stagiaires, il est bon pédagogue !
L’émotion montait dans les propos, les yeux brillaient d’humidités,
- J’ai bien du mal à parler de lui au passé, c’est difficile ; un long silence, il sorti un document, reprit, j’ai préparé pour lui une promotion, pas n’importe laquelle, tenez, regardez !
Marco regardait le document, Jef devait devenir le directeur-adjoint du site, le bras droit de M de la Brousse.
- Y aurait-il quelqu’un qui connaisse cette promotion, à part vous ?
- Non ! pas même ma secrétaire, je suis appelé à d’autres fonctions dans le groupe et Jef est le mieux placé, à mes yeux, pour assurer ma relève.
- Peut-être y eut-il une fuite?
Un homme tranquille…4
Il n’était pas loin de midi quand le capitaine arriva en compagnie d’un huissier qui apposa les scellés sur la porte de l’appartement, laissant ce dernier dans son mystère.
- Il se peut que nous y revenions, dit Marco à sa consœur de la scientifique.
- C’est prévu, l’huissier fera ce qu’il faut, coupa le capitaine.
Marco monta à l’étage supérieur, sonna à la porte de l’appartement des petits vieux, il entra sur l’invitation du monsieur, installé au salon, il posa quelques questions et nota les réponses sur son carnet, il les salua en s’excusant du dérangement, il retrouve son bureau.
- Jean-Fabrice Lanon. Tu parles d’un nom, il a dû en subir des railleries !
- J’imagine, je suis bien placé pour cela répondit Marco.
- J’avais oublié.
- C’est mieux ainsi.
Marco, tenant un sandwich d’une main la bière sur le bureau, commença à éplucher chaque photo, note les noms reportés au dos, relève l’adresse de son job. – Je vais commencer par là se dit il –
- Tu reçois la fille du 7e.
- Oui.
- Bien, je vais voir où travaillait la victime.
Marco enfourcha sa moto, il préfère ce moyen de transport à celui de la voiture banalisée, plus pratique, plus agile, c’est son credo. Le commandant avait bougonné, mais dans son fond intérieur, il se dit que finalement cela lui libérait un véhicule et dans cette période de budget serré, cela n’était pas si malvenu, il autorisa Marco à utiliser sa moto.
Il arriva en périphérie de la ville, une de ces innombrables zones d’activité, des bâtiments du tertiaire, des P.M.E de l’industrie et quelques enseignes de bricolages, de mobiliers, une logistique, etc. Un lieu de restauration rapide, bien situé au carrefour de la zone. Il entra dans un immeuble de verre et de béton, une banque dans le hall d’accueil, derrière une hôtesse standardiste, au mur les noms de multiples sociétés occupantes des étages. Il reconnu celle qu’il venait visiter. Il y avait aussi une sorte de huissier qui s’occupait de répartir le courrier dans les casiers servant de boîtes à lettres et qui guidait les visiteurs.
- Bonjour, je rends visite à « Message and Co ».
- Bonjour, de la part ?
- Marco Petitetête, j’ai prévenu de mon passage.
Elle pianote sur le clavier.
- Monsieur Petitetête est dans le hall, oui, entendu.
- Deuxième étage à droite au fond du couloir, on vous attend.
- Merci, Mademoiselle.
L’huissier lui remit un badge qu’il épingla sur sa veste.
- Au faîte ! Connaissez-vous monsieur Lanon ?
- Oui, bien sûr, il travaille justement où vous allez, ah ! mais je ne l’ai pas vue ce matin, peut-être est-il parti en congé !
- En quelque sorte.
Un homme tranquille..3
La salle de bains ne livra pas plus de secret, pareil comme pour la cuisine, dans l’évier, est déposé un bol et les couverts d’un petit déjeuner. Le frigo bien garni fait penser à Marco, que la victime allait recevoir, une grosse soirée au vu des marchandises entreposées.
Une autre chambre plus dépouillée, juste un lit, un chevet et une patère pour recevoir les vêtements, un placard incrusté dans le mur, quelques reproductions de marines accrochées sur les murs. Une petite pièce un débarras sans doute avec des étagères bien remplies d’outillages, etc.
La pièce de vie donnant sur un large balcon, elle est coupée en deux, une partie salon et l’autre consacrée à la jouissance des biens faits de la table. Il y pénètre, sur la droite, deux canapés installés face à face, une table basse en son centre, dessus des revues posées en éventails, un cendrier vide et propre, contre le mur une bibliothèque contenant des livres, des bibelots, des cadres photos agrémentent la vue. La partie conviviale composée d’une table ovale et d’un bahut, là aussi, des bibelots, des cadres photos et un vase contenant des immortelles, au-dessus, une toile représentant un paysage de montagne.
L’examen du bahut ne donna rien, que du courant dû à son usage.
- Nous voilà bien mal embarqué, dit Marco.
- Bon courage, reprit la fille en souriant, pendant qu’elle relevait les traces d’empreintes qui pourraient servir.
Sur le balcon, une petite table ronde en fer forgé, deux chaises faisant partie du lot et quelques pots de fleurs pour le décor du lieu.
La jeune femme du 7e arrive, un flic en civil la questionne et l’invite à prendre l’ascenseur
- Votre nom, quel étage occupez-vous, etc.
- Pourquoi tout ce bazar et vos questions ?
- Un meurtre, je crois, et au début d’après-midi, je vous invite à passer au commissariat.
- Merci, j’y serais.
L’ascenseur s’arrêtait, le chiffre 7 s’affichait.
A suivre.../...
Nouvelle 24…(fin)
Il est midi, le quartier c’est vidé des véhicules, reste deux sergents de ville qui veillent que les habitants, piétons passent bien par le corridor, pas question de circuler avec les voitures. Je prépare un repas. Nous déjeunons. 14 heures, le téléphone sonne, c’est le commissariat qui nous invite à venir. Une tasse de café et nous voilà en route pour y faire nos dépositions.
Il y a des voisins et depuis plus longtemps. Certains sortent et regagnent leurs pénates. Le jeune homme est appelé, je ne connais toujours pas son prénom, j’attends mon tour, le temps passe lentement, c’est toujours long ces attentes. Je discute avec quelques connaissances du quartier, il s’agit bien d’un drame familial. Je me demande quel lien entre le jeune homme et ces voisins que je connaissais un peu. Dire que ce dernier en savait plus sur nous que moi sur lui.
Le même officier qui nous avait convoqué m’appela. Une fois dans son bureau, il me questionne, je répète ce que je lui avait déjà raconté, il retranscrit les mots sur l’ordinateur, l’accouchement de ma femme, les jumeaux, la fiesta que je fit et pour finir la nuit sur le banc du square, le rôle du jeune homme, le petit déjeuner au bar le Celtique plutôt qu’à la maison etc…
Le lieutenant revint plusieurs fois sur ce dernier aspect et surtout que je ne connaissais pas le pourquoi du comment que la rue était bouclé. Je supputais qu’il avait du entendre le tintamarre des véhicules dans le coin plutôt calme en temps normal. Je demandais au policier ce qu’il en était du jeune homme, il me répondit vaguement qu’il était encore entendu, mais si je le veux, je pourrais l’attendre. Je pris cette décision, même si le garçon n’était rien pour moi, j’étais entrain de penser qu’il allait surement avoir besoin d’aide.
La fin de journée approchait, un changement de brigade l’accompagnait, seul les enquêteurs de ce drame restaient en piste. Le jeune homme arriva par la sortie de l’escalier, il est livide, sans lui demander quoi que ce soit, je l’accueil nous partons pour la maison. Nous allions sortir quand le commandant vint vers nous, me prit à part, m’éloigna du jeune homme.
– Mr Bartsoris, prenez bien soin de lui, il n’a pas encore réalisé, je crois que ce jeune homme va avoir besoin d’un bon soutien. Il n’est en rien impliqué dans l’affaire, si ce n’est qu’il soit le neveu de la famille, c’était tout ce qui lui reste de parent, oncle et tente ont été assassinés par le beau frère de l’homme, ses jeunes cousins sont dans un état critique, ils ont été transféré à l’hôpital. Je crois que vous serez à la hauteur de la situation. Bon courage, et… Mes félicitations pour la petite famille et à madame.
– Merci ? Cela va être difficile, je ferais de mon mieux, je lui dois bien cela, au faîte… je ne connais même pas son petit nom ?
– Thomas est son usuel, Raoul, Louis de la famille Karkoï, à vous de jouer.
– Merci.
Le commandant me quittait et regagnait son bureau.
– Bienvenue Thomas, il y a encore de la place dans la maison, vous y serez bien, si on se tutoyait, d’accord.
– Heu !... D’accord, merci pour ton aide.
– Tu pourras rester le temps qu’il faut, qu’il te soit nécessaire.
Thomas me remercia, je n’en sut pas plus, d’ailleurs je ne le questionnais pas, il avait subit un choc qui sera long à digérer.
De retour au pavillon, je téléphonais à ma femme, l’informais avec une certaine délicatesse de cette journée, du pourquoi je n’étais pas venu la voir, je lui promis mon passage demain, elle accusa le coup pour Thomas, inévitable la télé allait relater le drame.
Thomas, qui travaillait, s’installa à la maison, j’avais pris contact avec un psy de ma connaissance qui le prit en charge… le temps passa, il était autonome dans un studio que j’avais aménagé pour le futur de l’aîné…
Je fus muté dans une grande ville de province, tout le monde suivit, même Thomas qui était comme un fils de la maison, il allait beaucoup mieux, ses cousins s’en étaient sorti, il les voyait de temps en temps, ces derniers étaient dans une famille d’accueil.
Une fois installé, j’avais trouvé une maison avec un grand terrain en dehors de l’agglomération, le pavillon était vendu, je lui trouvais un job dans une boite de pub, Thomas trouva un appartement, sa vie prenait une route nouvelle, il fit connaissance d’une fille qui vint partager son logis et le mariage posait ses jalons pour les années à venir. Une famille de substitution et celle de la jeune fille lui apporteront la stabilité qu’il avait besoin.
Covix-lyon©17/04/2014
Nouvelle 24… (3)
– Hum ! Dépêchons nous de retrouver la maison, je sens une excitation monter en moi.
Mille sujétions passaient dans ma boîte à idée. Elle portait bien son nom, sauf que là elles n’étaient pas très concrètes. Une positive, ma femme et les jumeaux étaient à l’hôpital, trop tôt pour retrouver la vie à la maison, les deux aînés étaient chez les grands parents les amenant à l’école, pas de soucis de ce coté non plus.
Un feu, une bagarre ayant mal tournée, un meurtre tout cela passait sur le circuit des échanges…
La montée avalée, le square dépassé, le bout de la rue s’ouvre devant nous, vers le centre un barrage d’un périmètre de sécurité.
Quelques uniformes nous informent sur leur vocation… Deux voitures banalisées, un fourgon de la police, un camion de pompier et des véhicules de secours, l’un d’eux quitte le lieu quand nous arrivons il transporte des âmes vers l’hôpital de la région, dans un autre deux civières recouvertes de couvertures de survie cachent des corps qui y sont déposés, il partira plus tard vers le centre médico-légal.
A peine sommes nous devant le cordon rouge et jaune.
– Halte, messieurs, impossible d’aller plus loin.
– Bonjour, je demeure après le troisième pavillon et nous nous y rendons.
– Peut être, mais pour l’instant il n’est pas possible de franchir ce périmètre.
– Que c’est-il passé ? Demandais-je
– Je ne peux rien vous dire. Ah ! Voilà un lieutenant, il vous renseignera éventuellement.
Le sergent de ville s’écarte et le policier en civil avec un brassard rouge au bras gauche stop ses pas devant nous.
– Bonjour, qui êtes-vous ?
C’est tout accueil, sec, direct.
– Mr Bartsoris, j’habite à la quatrième maison et désire rentrer chez moi.
– Bien, mais vous devez attendre encore un peu.
– Que c’est-il passé ici ?
– Hum !... Tout ce que je peux vous dire, un drame familiale dans votre environnement, la scientifique fait son travail de prélèvement, de relevé d’indice, nous ne pouvons pas laisser polluer le lieu pendant ce travail, c’est bientôt fini. Au faîte, où étiez vous cette nuit ?
Le lieutenant sortit un carnet et allait prendre des notes. Je lui explique la situation et comment je fini ma nuit sur un banc du square avec l’aide du jeune homme qui m’avait pris en charge. Ce même jeune homme qui m’accompagne. Il prit nos coordonnées, à l’énoncé de ce dernier il tiqua.
Un être venant d’une autre planète s’approche, il est vêtu d’un scaphandre tout blanc, ganté et des chaussettes en plastique recouvre ses chaussures, il porte aussi un masque sur son visage, nous ne voyons que ses yeux.
– Il va s’en dire que vous serez convoqué au commissariat pour confirmer vos propos, la routine.
– Lieutenant, je ne veux pas de badauds dans ce lieu.
– Ce ne sont pas des badauds, répondit-il légèrement agacé, mais des habitants du quartier qui veulent rentrer chez eux.
– Bon, je vais leur fournir des gants, des sur-chaussures afin qu’ils ne laissent pas de traces et surtout qu’ils passent dans le corridor que nous sommes entrain d’installer.
Tous les protagonistes qui œuvraient sur l’endroit portaient cet accoutrement et le couloir se déployait. Dix minutes plus tard un sergent de ville nous apporta de quoi franchir l’endroit. Nous le suivons, quand nous arrivons à mi parcours, devant la deuxième maison, je m’aperçus que le jeune homme pâlit, je ne dis rien et nous continuons vers mon domicile. Celle-ci ne faisait plus partie du périmètre ide sécurité. J’ouvre la petite porte de l’enceinte, traversons un bout de terrain, montons le perron et j’ouvre celle de l’entrée. Sur le perron nous avons une vue surélevée du lieu, nous entrons, dirigeons vers la cuisine et je fais un café. J’appel l’hôpital, prends des nouvelles de ma femme et des jumeaux, tout vas bien. J’hésite et fini par poser des questions au jeune homme alors que nous sommes assis sur le divan dégustant le café. Il est plutôt muet. Je l’invite à se reposer pendant que je vais prendre une douche, au diable le bain.
Nouvelle 24..(2)
– Non, de rentrer chez vous !
Je me retourne assis plus vite que lorsque je me suis levé.
– Que voulez-vous dire ?
– Rien, juste un conseil.
– De vôtre venue aussi ?
– Non, cela ne rentre pas en ligne de compte.
J’entrais dans une nébuleuse où tout me semblait étranger.
– Si vous voulez nous pouvons passer dans un bar du bas de la ville.
J’avais entendu ses propos mais restais prostré dans mes songes, l’ombre d’une main passa plusieurs fois devant mes yeux…
– Oui, bien sur, au bar le Celtique…. Allez on y vas.
Nous quittons le square, comme il l’avait dit nous descendons dans la ville basse, trouvons le bar dont l’ouverture s’effectuait avec le déchirement du rideau de la nuit. Déjà les habitués du petit noir matinal étaient en place, devisaient sur le programme télé de la veille, le café du commerce aussi sur la politique du pays, on était pas encore à l’heure de refaire le monde autour de quelques demi qui aidaient largement à la conversation, quelques mots attiraient mon attention concernant la ville haute et une certaine animation qui y régnait. Appuyé au comptoir, nous commandons de quoi nous réveiller, réchauffer aussi et avaler deux tartines d’une baguette couverte d’une pellicule de beurre.
Je portais la main dans la poche intérieure du manteau pour en tirer le portefeuille, j’en sort une petite feuille pliée en quatre, un sourire barra mon visage, je saisis ce bout de papier que j’avais glissé la veille entre les deux parties du portefeuille. Avant de le déplier et relire les quelques mots couchés dessus, je dégraissais le portefeuille d’un billet de dix euros et m’acquittais de l’addition de nos petits déjeuners.
Je porte à mon regard le papier, souris de nouveau, l’écriture est nerveuse, excitée. Je pu lire sur le visage du jeune homme l’expression d’une interrogation, d’un étonnement à mon égard.
– Mais c’est bien sur !
– Sans être indiscret, qu’es-ce qui est si sur ?
– Non, ce n’est pas indiscret, au contraire, ma femme avait accouché hier de jumeaux. Après ma visite à l’hôpital, de retour au bureau j’organisais une fête avec du champagne et tout ce qui l’accompagne, puis avec deux collègues, qui sont aussi des amis, nous avons fait une tournée de quelques bars de la capitale, la suite vous la connaissez.
– D’abord, mes félicitations, c’est en effet un événement dont je comprends l’enthousiasme, encore mes félicitations, et tous mes vœux à votre épouse.
– Merci jeune homme, je crois qu’il est temps que je rentre chez moi, heureusement que nous sommes samedi, je n’aurais pas à subir les affres d’une journée difficile au bureau, remette de l’ordre par un bon bain réparateur.
– Je peux vous accompagner ?
– Bien sur !
– Mais je vous préviens, il y a du remue ménage dans la rue où vous demeurez !
– Vous semblez au courant, que c’est-il passé ?
– Je n’en sais pas grand chose, pour ne pas dire rien, mais la police, les pompiers sont sur les lieux bien avant notre réveil, c’est pourquoi je ne pensais pas opportun de partir chez vous.
Elles parlent !
Je ne sais pas vous...mais je trouve que parfois le monde extérieur nous offre parfois de drôle de surprise... Vous le savez bien.... et le partage de ces mots vous viendra à l'esprit...
Ce jour là je déambulais en ville, en quête de fotos, des portes, des chaises...l'architecture, de la vie aussi... bref transmettre, sans prétention, un certain regard....
Lors de cette balade... tout comme La Pucelle...j'entendis des voix...oh! pas grave...il y a plein de gens qui passent ici ou là...oui mais... je cherchais d'où cela venait, ces voix étaient d'une autre tonalité...un regard à droite, à gauche, là des êtres ce retirent... non pas par là...quoique... j'en restais coi...
Je n'en revenais pas de ces commères de la ville, elles sont là bien tranquilles (en apparence) sur le trottoir, ne dédaignant pas de bouger leurs pieds, de vraies tour Eiffel... même le dictaphone de mon portable s'en mit en fonction...je me demande dans quel monde je suis...écoutez...
- Ah!...quel soulagement... vous vous rendez compte de ce que je viens d'endurer...
- Je me doute...mais racontez..
- Ben...voyez par vous même, il vient de ce retirer...oui c'est lui...j'ai crue étouffer sous son poids, ces fesses qui débordaient de ma plate forme...non ma chère j'ai crue mourir.
- Nous comprenons vôtre désarroi, vôtre souffrance...nous croyons qu'il en serait de même pour nous...reprisent en coeur les voisines...
- Pour moi...c'est différent...mais tout aussi désagréable... un de ces jeunes hommes timide esquissant son désir sexuel en faisant trembler sa jambe...j'en subissais les vibrations... heureusement qu'une belle soit passée le ramasser...
- Oh!...j'ai eue plus de chance...dit une autres, c'est ce mâle solitaire de la vie qui déposa son corps nauséabond sur mon siège... ce n'est pas de sa faute...mais quand même à nôtre époque être aussi peu propre.
- On en vois de toutes les couleurs...c'est sur...parfois il y a récidive, retour ds mêmes popotins, alors que le charmant nous a déplacé...
- Tenez... en parlant du barman... vous avez remarqué il ce déhanche...sexy le gars...et j'ai bien remarqué d'autres clients le mater... avec de drôles d'idées dans le regard...
- Oui, ma chère...l'autre jour, il a même donné une bise à un galant assis sur moi... cela me fait encore des choses...
- En parlant de mobilité...vous qui êtes rayé sur le montant gauche, je ne vous ai jamais vue ici sur ce carré de rue...
- Non!... j'ai longtemps été en salle, mais avec toute cette promiscuité, j'avais besoin d'air, le gentil barman l'a compris et me voilà près de vous...
- Ah!...sur, je préfère le trottoir à la boutique, non seulement on reçoit des culs...mais en voir passer et de bien beau...
- Tenez l'autre jour, en rajoute une autre.... une demoiselle avait perdue une broche, elle ce cambra pour la ramasser, quel beau spectacle....
- mais vous n'avez pas honte...de raconter cela...
- Hahahahaha... rirent les autres
- Hum!... ce beau jeune homme...oh! que c'est ferme, généreux, dodu, sa délicatesse qui se pose sur mon siège et ce geste doux pour me rapprocher de nôtre amie la table... j'en rougie...je sens.. sa virilité...
- Ça arrive!...ça arrive...parfois
- Il me chavire...je vais basculer...
- Ça...arrive...ça, arrive ...parfois...
- Voyez comme il est simple, délicat, attentionné , un poète dans son assise, vous êtes gâtée...
- Cela me change de la baleine d'avant...
- Hihihihihih.... en coeur.
- Oh...mais c'est le paparazzi qui n'en fini pas de nous voler nos âmes... ne manquerait plus qu'il est un magnétophone...et nos secrets seraient dévoilé...chut!!!!
Je me frotte les yeux...regarde ces chaises...pourtant comme tous les jours, aujourd'hui j'en reste... et celle qui vient de ce pâmer pour le damoiseau me lance un grand sourire....
Regardez bien les chaises de bistro... elles vous conterons une journée de labeur...
covix-lyon©20/02/2012
Divagations....suite
Divagations ! ...
Monsieur...monsieur...réveillez vous!... vous ne pouvez pas rester ici...la Seine est en crue, elle emporte tout sur son passage...
Hé!...vôtre chapeau...
Oh!...gardez le... j'ai mon parapluie,
point de souci avec lui...
L'ombre s'éloignait dans le rideau venu du ciel, où partait-elle, c'est l'image qui s'enfonce dans le tain de la glace, passer de l'autre côté du miroir, peut-être que là bas il fait plus beau, peut-être que les escaliers mènent nul part, au pays des ailleurs, que seul les papillons sont admis, les abeilles aussi batifolantes de fleurs en fleurs, plongeant leurs trompes dans ces corolles amoureuses. Offrandes des pétales écartées afin d'êtres fécondées.
Un escalier apparemment sans fin, montant dans l'éther, au bout un long palier. Un tapis nuageux, laissant la démarche souple et dansante, feutrée, douce et légère comme un envol de plume.
S'enfonçant à son tour dans le rideau de perles noires, transparentes, s'écrasant sur le sol en venant y mourir ou dessinant moult ronds dans l'eau troublée du fleuve, plus il s'éloigne dans celui-ci, moins il atteint l'autre rive du miroir.
Un instant bleuté, comme l'alouette échappatoire de quelques minutes. Une porte au fond ensoleillé, s'ouvre devant ses yeux.
"Je vous attendais"...dit une voix. Choisir la porte ou continuer dans le tain du miroir, si je choisi le tain je ne sais où cela mènera, ...continuer dans ce rideau diluvien.... rencontrer les abeilles, les fleurs... Glisser le corps trempé dans cette douce chaleur qui viendra à sécher la peau.
Un autre miroir, peut-être, s'y engouffré, respirer à plein poumon la beauté s'étalant au regard.
Des mains, oh ! pas cinquante, deux seulement retirant délicatement les oripeaux qui seront suspendu sur un fil imaginaire, flottant dans une bise et portée de chaleur.
Elles caresses le corps qui s'assèche à ces frictions pleine de tendresse, les attraper, elles sembles fuirent, ce sont elles qui m'entrainent dans une course de gamins jouant à cache-cache, jeu un peu oublié avec le temps qui passe derrière le voile de l'adolescence.
Vu, chat... ici touché, retenu, aspiré, enlacé dans une lutte virile, chuter sur la ouate de la vie qui nous emporte dans une étreinte torride comme le soleil Andalou...
C'est Pan, jouant de son Syrinx, déroulant sa musique qui couvre le corps de son amour. Succombé, aimé, fécondé...dame nature en cette chair revit. Phoenix, le bel oiseau renaissant de ses cendres, printemps épanoui... chassant l'hiver de la vie...
Autre miroir aux alouettes dans cet automne qui encercle de ses ondes. Saison de l'âme ou ce mélange l'été et le printemps au bout de celles-ci, comme le repos de la terre labourées, ensemencées.
La porte s'est refermé dans ce paradis retournant à sa chaleur, une autre jeunesse...
Simplement vêtu d'un pagne de roseau, sur le palier quelques pas... une trouée... l'enjamber ou prendre l'escalier vers ce vide sidéral. L'enjamber semble peu possible, sauf d'avoir des échasses hautes comme des séquoias... non l'escalier est une possibilité alternative à celle de rester sur le palier.
Pan regarde... amusé par le réflexion, déroule ses notes de Syrinx, chante son amour partagé entre la Nymphe et Daphnis, son jeune amant...
Covix-lyon©16/11/2011
La première partie est dans Désirdhistoires 46 du vendredi 18/11/2011