Ue journée particulière...
"Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font."
Il ne peut pardonner car ils savent ce qu'ils font.
Ses enfants sont comme les prêtres qui condamnèrent le fils de Dieu à la croix.
Porteur d'égoïsme, de haine leurs porte-voix.
L'esprit fascisant flotte dans le rejet au droit d'égalité pour tous, pourtant
inscrit dans nôtre constitution, dans celle des droits universelles des droits de l'homme. Comportement Mussolinien si bien montré à l'écran dans ce film
magnifique. Gabriele, (Marcello Mastrioni) est un intellectuel homosexuel
dans cette journée où le Duché reçoit Hitler à Rome, toute la population est conviée à aclamer les deux tyrans. Le machisme des uns laissant la femme à la maison pour les travaux ménager, font
que cette rencontre entre Gabriele et Antonietta (Sophia Loren) sa voisine de cour de deux êtres isolés du monde, sauf par la radio qui retransmet la cérémonie.
Tous les opposent, et pourtant le temps de cette journée, ils se rapprocherons.
Lui, mis au banc de la société pour sa vie d'homosexuelle, viré de la radio où il travail, il est
dans le couloir de la mort, attendant d'être déporté, elle devant son rôle de mama soumise. Partage des sentiments forts qui se sont noués durant ce temps... La fête est finie, chacun
retrouvera sa prison, Gabriele sera arrêté par la police et emporté vers son destin tragique, Antonietta retrouvera la sienne en femme soumise à son homme.
L'esprit de désinformation, les méthodes dignent de cette période trouble. Comme celle
des Franquistes qui en s'accaparant des films tournés par les républicains, (leur erreur c'est de l'avoir fait en muet) en montèrent le son en les accusant du massacre de Guernica... Nous en
sommes aux portes... le temps des chemises noires bénies par l'obscurantisme, l'EGOÏSME, le LIBERTICIDE et L'INÉGALITÉ, trois mots en écriture sympathique sur le drapeau de l'intolérence
brandit bien haut.
<< Chacun, après leur choc, faisait un
demi-tour,
à l'autre bout duquel régnaient d'autres mêlées.
Et moi, sentant déjà mon coeur qui se
serrait.>>
L'Enfer
Dante Alighieri.