Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de covix-lyon

Désirdhistoires 72

7 Septembre 2012 , Rédigé par covix Publié dans #JEUX

Désir des mots

Jeu 72

58842624

 

      La nouvelle récolte pour "Des mots pour une histoire" 72 a donné ceci comme mots imposés :

Distance – parenthèse – éperdue – instinct – emmurer – aporie – gigolo – archet – charbon – force – exagération – rentrée – inspiration – euphorie – sensible – attitude – majolique – étranger – péripétie – raisins – impertinent.

     C'était là une parenthèse (voir défit 69). Le convoi revint le lendemain vers la bâtisse des filles. Là la Gestapo, qui venait d'arriver, pourra oeuvrer à sa guise. Pas de philosophie dans ce cas et l'aporie en est sa vision. c'était le choix de la kommandantur... le site serait digne de montrer la terreur de l'occupant et ainsi marquer toutes tentatives de velléités.

     Louis le troisième de la fraterie qui donne un coup de main à son oncle bougnat dans la ville et réquisitionné par l'occupant pour fournir le charbon aux troupes ennemies, charbon bien rare..mais approvisionné.

     C'est un garçon sensible sous son aspect rustique. Lors d'une livraison il perçut Armand dans un tel état que cela le chavira, visage tuméfié, corps lacéré, il ce retint, surmonta s souffrance, sa peur...A peine l'eut-il vu qu'un soldat, admonesté par un supérieur, ferma la porte, pas question qu'un étranger puisse voir quoique ce sois. Il déversa son sac dans une cave, il vit dans celle qui est face à la réserve de charbon deux soldats entrain d'emmurer un corps, il devina une fille, l'envi de vomir le prenait, il résista, c'était sans doute une des filles qui tomba sous la question. Il fit plusieurs voyages, ce sentant épié comme un étranger, lui un étranger dans son pays, cela fait bizarre. Il remarqua ces yeux qui le suivaient pas à pas, quelque chose en lui ce passa, comme foudroyé, l'attitude de cet officier était étrange. Au fur et à mesure de ses passages, il voulut prendre un peu de distance avec lui même, mais aussi avec cet homme en uniforme, homme fort beau au demeurant.

      Sa besogne terminée, il lui dépose le bordereau de livraison, l'officier l'invite à partager quelques grappes de raisins venues des rives du Rhin.Il hésita, une force intérieur lui dit d'accepter. L'officier l'entraina dans son buereau, il semblait disposer d'une certaine culture, grignotèrent ces fruits, l'homme sais un violon, un archet et joué quelques notes du Beau Danube Bleu accompagner d'un rictus enjôleur. Louis éprouva à ce moment là une certaine jouissance, un bonheur oubliant son frère, les filles qui étaient sous ses pieds attendant un autre traitement.

  Alexander, c'est ainsi qu'il ce présenta à Louis, échangeant leur prénoms. Sa vie semblait éperdue à cet instant précis, il était troublé par l'officier qui cherchait à lier une amitié. Il était loin d'être impertinent face à l'uniforme ennemi.

   Alexander mis en route un phonographe, déposa une galette noire dessus, elle tournait à la vitesse du plateau, le bras avec sa pointe de lecture s'incrusta dans l'amorce du sillon, cette belle valse donna son ode, il prit le bras de Louis, le tendit en l'enserrant de l'autre et l'entraina dans un tourbillon qui fini de le troubler. A la fin du morceau, Alexander déposa un baiser dans son cou, Louis ne broncha pas, juste un petit sourire.

    Rentré à la ferme, il laisse son instinct parler à son frère Armand... Pas facile d'aborder le sujet. Une inspiration lui traversa la tête, il l'expliqua dans une certaine euphorie. Armand n'était pas d'humeur à entendre ces fadaises mais l'apaisa, compris ses propos, lui dit que c'était une péripétie, et qu'il fallait vite oublier cela...puis il ce ravisa, dit enfin que cela était difficile à réaliser et qu'il risquait gros, l'officier aussi d'ailleurs.

   Louis, un peu soupolet, était prêt à casser les majoliques exposées dans le râtelier du vaisselier, Armand le retint, le calma, puis, même si cela est difficile à avaler, laisser Louis faire le gigolo avec l'officier. Son homosexualité apparente et la sensibilité féminine de Louis devenaient leurs desseins.

Covix-lyon©06/09/2012  

opelblitz366700a.jpg    

photo du web.

Les autres participations sont chez     Olivia

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
<br /> L'ivresse de la passion en temps d'occupation, le sujet est délicat et bien traité. Tu portes le sujet avec<br /> délicatesse et sensitivité. J'aime beaucoup. <br />
B
<br /> Personnage complexe que ce Louis ; vous lui avez donné une destinée morbide…Tristes temps.<br /> <br /> <br /> Beau texte,  agréable à lire.<br /> <br /> <br /> Bonne soirée<br /> <br /> <br />  <br />
C
<br /> Je suis ravie de te retrouver en cette rentrée ;) dès que j'ai commencé à lire je me suis souvenue du dernier texte avant l'été. Très beau récit, bien écrit, j'aime beaucoup<br /> <br /> <br /> bises et bon dimanche :)<br />
L
<br /> un beau morceau d'histoire-  j'espère que cette liaison aidera à sauver quelques prisonniers-<br /> mais ce n'est pas mon histoire-- <br /> bonne continuation !<br />
S
<br /> Hello Covix,<br /> <br /> <br /> Ravie de retrouver ta plume. C'est dur mais c'est beau, bien construit et ça a dû se passer en vrai...<br /> Bon we et bisous d'O.<br /> Je vais voir le défilé de la Biennale, demain, on dansera peut être la tarantelle sur la Place Bellecour, tous ensemble ? <br />