Désirdhistoires 67

Désir des mots

Jeu 67

Les mots récoltés pour Des mots, une histoire 67 sont :

Versatile – hétaïre – uniforme – vêtement – cloque – jaunissant – démagogue – manne – goguenard – tablette – illusion – forteresse – confident – griser – manchette – occupation – orée – sonnette

A l'orée de le ville...

  La maison était en sortie de ville. Les lampadaires aux lueurs versatiles en cette rue. La bâtisse était cossue, d'un style villa de la fin 19ème siècle avec un escalier en forme de fer à cheval et son perron devant la porte principale, surmontée de plusieurs étages. Une fumée s'échappait d'une cheminée, c'est que l'automne venait de prendre ses quartiers après quelques temps de tergiversations...il s'établit bien fort.

  Dernière maison, un peu isolée, près de l'orée du bois et plus loin une grande plaine glaciale...

  L'homme, de belle stature, élancé, d'aspect sportif, bien dans ses bottes, qu'il portait avec élégance et mettant bien en valeur son pantalon d'uniforme camouflé jusqu'à mi-mollet. Sur ses épaules protégeant son uniforme, un vêtement, une sorte de cape, une pèlerine, non un pardessus renforce cette prestance. son couvre chef, une casquette plate, montrait son grade d'officier supérieur, sans doute un colonel, quelque chose comme cela... Après les derniers pas qui résonnent dans la nuit naissante, il poussa la porte du parc, la referma et s'avança vers ce perron, la rampe de droite ou celle de gauche, il sourit... un quidam aurait sans doute pu voir le rictus sur ses lèvres.... Illusion personnel d'un amusement loin de ses préoccupations journalières, quoi que, cela peut être une stratégie militaire pour assaillir la forteresse...

  Peut importe, le voilà sur le perron, en arrêt comme une statue devant la porte, il appuie sur un bouton, la sonnette (peu discrète) retentit dans le hall et le couloir...

  Une femme, élégante dans ses rondeurs, lui ouvrit la porte et le fit entrer avec des jeux de manchettes...

- Bonsoir, ma chère... Oh!... mais qu'es-ce cette cloque sur vôtre joli bras...dit l'officier démagogue en la circonstance.

- Rien... ce n'est rien.

- Ne dites pas cela.

- Oh! ce n'est qu'une brûlure de cigarette... coupa-t-elle.

  L'homme ne dit plus rien, n'étant pas dupe, il aurait bien voulut être le confident de la dame, mais elle ne semblait pas disposer à coucher son état au creux de l'oreille...

 Ils entrèrent dans le salon au papier jaunissant, il déposa sa casquette sur une tablette auprès d'autres, son pardessus au porte manteau.

  Une fille lui servit un cognac, pas facile d'en trouver dans cette période d'occupation, mais il ne s'en inquiétait pas, ici il venait pour le plaisir, le sien qu'il savait trouver. Les hétaïres étaient dévolu à ce qu'il cherchait...un peu de réconfort pour un mâle... La maison avait une certaine renommée à respecter.

  L'officier ce laissa griser des charmes d'une de ces filles, qu'il accompagnât à l'étage supérieur...

  Au sous sol, dans une cave, deux pilotes et un responsable de réseaux étaient cachés... un peux goguenard de la situation tout en étant vigilant. C'était une manne pour eux, tous ces officiers qui prenaient du plaisir une grande partie de la soirée, bien au delà du couvre feu... pensant qu'ils ne pouvaient pas trouver meilleur planque...

   Peu avant l'aube, ils quitterons les lieux pour une ferme de l'autre coté du bois, ils seront à l'abri jusqu'à la nuit, un avion viendra les chercher dans la prochaine nuit, la plaine servant de piste pour la voltige du pilote... c'est risqué... mais dans ces circonstances... le risque est une nécessité...

Covix-lyon©31/05/2012

Source Wikipédia

les autres participations sont chez     Olivia

Comments

[La plume et la page]

J'espère que les deux planqués ne vont pas se faire prendre avant de monter dans l'avion...

[covix]

Je l'espère aussi...


@mitié

[elcanardo]

Une histoire qui trouve certainement une part de réalité dans ce qui s'est passé à cette période. Moi en tout cas, en te lisant j'avais l'étrange sensation de lire quelque chose qui avait
vraiment eu lieu !


Coincoins réalistes !

[covix]

Bonsoir elcarnardo,


 


On peut le voir comme cela, il y a une part avec la planque..;je pense à la famille qui cachait les armes sous l'escalier où passait chaque jour un officier allemand...


Bonen fin de semaine


@mitié

[antonio]

c'est sous couvert de la sagesse que se trament souvent les pires turpitudes.


beau texte


Antonio

[cathycat]

Il s'en passe des choses dans cette belle demeure aux apparences très sages ...

[covix]

C'est sur, j'ai pensé à cet officier allemand qui montait les escaliers pour aller dans la chambre réquisitionnée... dans la ferme familliale en haute saöne, dans les marche du dit escalier était
planqué les armes du réseau de résistance local...


Bonne fin de soirée





 

[wens]

collaboration horizontale et résistance debout: un résumé de l'occupation. Bravo.

[covix]

Des images, des souvenirs aussi, bien que né après, en relation avec une ferme de famille ....


Bonne fin de soirée