Je vous livre un passage d'une tentative de roman... je crois déjà avoir mis le départ de
cette histoire...
Chapitre 2
Le printemps chassait doucement la froidure de l'hiver, les premières robes légères montraient leurs étoffes sur les mannequins, elle
s'en choisie trois, et deux plus longues, plus pour la scène, les chaussures qui vont avec, une pochette, cela va de soit, l'armoire en est remplies, j'aime sa bonne humeur qui rayonne comme le
soleil nous saluant de son sourire chaleureux, nous arrêtons les emplettes, une terrasse de café nouvellement installée pour les beaux jours nous tendait les bras, le repos des carcasses lassées
par ce piétinement dans les magasins nous fît le plus grand bien. Les premières boissons fraîches sont les bienvenues, apaisants les gorges sèches et revigorants l'organisme, c'est avec
délectation et parcimonie que nous en prenions les gorgées. Nous regardions dans le square voisin les enfants qui jouaient dans le bac à sable, ou s'évertuant à faire monter, descendre les
balançoires, cela me fit sortir un léger sourire, d'autres étaient à courir arrimés à un tourniquet et sautaient sur le siège en cercle une fois la vitesse requise par eux. Plus loin sur un banc
deux jeunes lycéens les yeux dans les yeux, parlaient, nous n'entendions pas les mots mais en devinaient le sens, confirmé plus tard par un rapprochement tendre de leurs lèvres qui doucement ce
mangeaient puis ce fût l'étreinte fiévreuse!!! Comme pour agrémenter la scène un chant d'oiseaux les accompagnait. Divine posa sa tête sur mon épaule, je lui caressais les cheveux, elle offrit sa
bouche.
Rentrons dit-elle. Après avoir déposé la somme correspondant à celle indiquée sur le ticket avec un supplément pour la gentillesse du serveur. Nous
quittons la terrasse et sa quiétude, prenons un bus qui nous emmène devant chez elle, appréciant la beauté de la ville sous les rayons du soleil qui lui donnaient un éclairage particulier, jeux
d'ombres et de lumières sur les façades. Une fois dans l'appartement posant les achats sur la table de la salle à manger, elle m'entraîna sur le canapé, nous enlaçons les corps comme si les deux
jeunes de tout à l'heure nous avaient inspiré, une à une les pelures nous quittaient. Nous étions comme Adam et Ève allongés sur l'herbe tendre de l'Éden à croquer la pomme dans une étreinte
furieuse, plus rien ne comptait autour de nous, l'extase de ce corps à corps nous emportât sur la ouate des nuages de l'amour. Nous passons en salle de bain pour apaiser les corps, revêtons des
habits propres.
- Chéri, ont ce fait une toile, il y longtemps que je n'ai pas vue de film au ciné.
- Oui, ça nous fera du bien.
Divine avait décidé, je suivais, c'était presque toujours comme cela, le film choisi, Tabou de Nagisa Oshima, c'est une histoire sur la
reconversion des samouraï au 19 ème siècle, initiation de jeunes recrues dans un monde d'hommes sur fond de rigueur. La beauté presque féminine d'un élève très doué anime une homosexualité et de
la rivalité. Un très beau film, une étude psychologique et sociétale dans ce Japon en pleine mutation. C'est encore Divine qui choisi le film...
- Tu vois comment une telle beauté peux troublé une société masculine très fermée...
- Oui, l'absence de femme, même si il s'éduque ou assouvisse leur désir dans les quartiers réservés...-
- Les bordels tu veux dire.
-Oui, employons ce mot... Bien qu'il y est des rituels dignes de ce pays.
La conversation dura encore longtemps sur le sujet... Je ne savais pas où elle voulait en venir.
Deux jours passa, elle préparait ses bagages, une tournée outre atlantique, Ottawa, Montréal, New-York, Chicago, Cincinnati, Dallas,
Los Angeles, Dallas, Baton Rouge, Cuba, Buénos-airès, Brasília et retour en France, son absence sera longue et pesante.
Durant cette absence, ma jeune sœur, vingt deux ans vint me rendre visite et resta quelques jours à la maison, elle me trouva un peu
paumé, elle me le dit. Et sachant que je partageait ma vie avec Divine, elle porta un regard inattendu sur cette vie.
- Aurélien, reviens sur terre, Divine n'est pas faites pour toi, elle est d'un monde que tu ne pourras jamais vivre, les tournées à travers le
monde, des absences qui te blesses, non, frangin, c'est un monde parallèle, tu n'en fais pas partis.
- Tu n'y es pas, je l'aime, on s'aime, nous allons bâtir un foyer, une vie de couple...
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